2008 - Urgenci - Colloque International - Aubagne

Introduction de Daniel Vuillon
- Producteurs et consommateurs, nous avons la responsabilité de préserver les espèces et variétés que nous ont léguées nos ancêtres, et de les transmettre aux générations futures. Les espèces cultivées ont subi une érosion génétique considérable. Aujourd’hui 5 variétés de tomates représentent à elles seules à peu près la totalité du marché français. Depuis un siècle, 98 % des variétés potagères ont disparu.Dans toutes les régions, il y avait des variétés locales, bien adaptées au climat, aux sols, aux traditions culinaires, etc. La mondialisation, d’une façon irrégulière selon les pays, en a fait disparaître une quantité énorme.Avec le concept AMAP, on peut redéployer rapidement cette diversité, non pour la conserver dans des musées, mais pour la faire vivre. C’est un espace de liberté qui nous est offert. De nombreuses associations et institutions travaillent dans ce sens. A mes côtés, Anna Artemyeva, chercheuse à l’Institut Vavilov, St-Petersbourg, Russie. La motivation première de cet institut est la conservation du patrimoine. Si un jour un cataclysme se produit, il restera les semences. Depuis sa fondation, l’Institut Vavilov a poursuivi cette mission de collecte et de conservation, y compris pendant le siège de Leningrad, où des membres du personnel de l’Institut sont morts de faim sans toucher aux collections. Les chercheurs de l’Institut portent cette mission d’intérêt général.Le réseau Urgenci a initié en 2007 un partenariat avec l’Institut Vavilov. Le projet consiste à chercher dans la collection de l’Institut les variétés anciennes disparues chez nous, ou des variétés d’autre origine mais adaptables à nos conditions, pour les rendre aux paysans, qui les cultiveront et les amèneront dans l’assiette des consommateurs des AMAP. Dans cette salle, il y a Cyriaque et Judicael Crosnier-Mangeat, fondateurs de l’entreprise de semences Agrosemens, qui est partenaire de ce projet.

Anna Artemyeva
- Merci de l’invitation. Très heureuse de voir des gens tenter de rétablir de l’harmonie entre l’homme et la nature. Je suis agréablement surprise de voir des gens essayer de réintroduire les variétés locales. Cet objectif est très proche de l’attitude de l’Institut Vavilov.Daniel a dit qu’en France, on a un gros problème de monoculture. Chez nous c’est différent. Nous avons des hybrides mais aussi beaucoup de vieilles variétés encore en culture. Ces variétés sont cultivées sur de grandes surfaces et résistent aux hybrides.Au sein de l’Institut, je suis responsable de la collection de choux. Un jour j’ai planté les variétés de la collection à côté de variétés modernes hybrides : les vieilles variétés sont meilleures, en rendement et en qualité.L’état-major de l’Institut Vavilov occupe deux immeubles, en plein centre de St-Petersbourg. Ces deux bâtiments datent du XIXème, ils hébergeaient le ministère de l’agriculture avant d’être affectés à l’Institut. La création de la collection date de la fin du XIXème. En 1921, Nicolai Vavilov est devenu directeur. C’était un homme extraordinaire qui avait compris que la conservation des variétés cultivées et de leurs parents sauvages était primordiale. En 1921, il y avait seulement 302 accessions dans la collection. Vavilov s’est donné l’objectif de faire grandir aussi vite que possible cette collection. Pour cela, il a conçu la théorie des centres d’origine : pour chaque famille de plante, il voulait savoir où aller chercher le maximum de variétés, sans perdre de temps. Il a déterminé 7 centres d’origine, et ses disciples en ont déterminé 5 autres. C’est là qu’il est allé collecter les échantillons. Ainsi s’est constitué cette base de diversité, sur laquelle par la suite les sélectionneurs ont travaillé. L’Institut a trois tâches principales : - la collecte- la conservation- l’étudeL’Institut étudie les espèces, il a créé 2500 variétés. Il est divisé en deux parties, le département des ressources et le département des laboratoires d’étude. En plus des bâtiments de St-Petersbourg, il y a 12 stations expérimentales réparties sur le territoire de la Fédération de Russie. Avant d’introduire une accession dans la collection, on l’étudie pendant trois ans. Tout ce système a été élaboré par Vavilov, on travaille avec depuis 80 ans. Voici un diagramme de la collection de l’Institut. On est la 4ème banque de semences dans le monde, après les USA, la Chine et l’Inde. Il y a 330 000 accessions dans notre collection. Nous avons une très grande collection de blés et de plantes potagères. Nous avons la 2ème collection de blés dans le monde, la 2ème collection de tomates aussi. Il y a d’ailleurs une très belle collection de tomates en France, à l’INRA. Nous avons de grandes collections de choux et brassicacées, de courges, de soja, etc.Il y a aussi une collection d’arbres fruitiers.On poursuit toujours l’activité de Vavilov : depuis 5 ans, l’Institut a acquis 5500 nouvelles accessions. Concernant la conservation, il y a plusieurs méthodes :- la conservation en sachet papier dans des boîtes en alu. C’est la méthode habituelle.- en 1970, on a commencé à faire une réserve stratégique en bouteilles verre sous vide à -74 °C ( ?). Cette réserve occupe quatre niveaux en sous-sol d’un bâtiment. Pour cette réserve nous suivons des standards internationaux. Elle est au sud de la Russie, sur 2 lieux différents. - A St-Petersbourg, il y a une autre réserve à -9°C ( ?), à long terme, et une réserve de méristèmes de pomme de terre et de graines de baies et fruits, à -194°C, dans l’azote liquide. Il y a également des plants in-vitro dans l’azote liquide. Le département le plus intéressant pour vous est celui des plantes potagères. Il comprend 50 000 accessions, réparties en 11 groupes. Il y a des tomates, aubergines, poivrons, oignons, carottes, radis, betteraves, laitue, fenouils, plantes rares, courges, melons, pastèques, etc. Pour chaque groupe, il y a un curator, ou responsable de la collection. Nous avons 7500 tomates, y compris des types sauvages que l’on peut croiser avec les variétés cultivées. Voici une photo de quelques tomates à maturité. Il faut comprendre que, par exemple, les tomates orange ont plus de béta-carotène que les rouges. Vous pouvez nous demander une variété ayant des caractères qui vous intéressent, on fait une recherche dans la collection et on vous propose ce qui correspond le mieux à vos objectifs.Voici un tableau de pastèques, un de courges…Par exemple une courge qui vient d’Argentine, bien adaptée aux conditions russes, qui produit jusqu’à 20 fruits de 1 kg, en buisson.Les premiers choux, tomates et salades ont été achetés en 1923 chez Vilmorin. Dans la collection de choux, le n° 1 est un cœur de bœuf de Vilmorin. Il y a des choux de Pékin, des choux décoratifs, et ce chou japonais qui ne ressemble pas à un chou et se cultive comme une laitue à couper.Il y a une très grande collection d’aromatiques et d’épices. Et aussi des amarantes, les fermiers russes commencent à s’y intéresser, les grains peuvent être utilisés en farine, pour le pain, et les feuilles comme légume. Quelques mots sur le type de coopération qu’on peut envisager. Concernant l’échange de semences : nous avons un problème de multiplication. Nous disposons des 12 stations de l’Institut pour régénérer les semences, mais nous avons parfois des problèmes de reproduction. Si nos partenaires, après les avoir mis en culture, s’engagent à nous renvoyer des semences fraîches, nous apprécions beaucoup. Surtout si la culture est faite en plein air plutôt que sous serre en cabine d’isolement. Nous apprécions aussi la participation aux expéditions de collecte. Par exemple, si vous êtes intéressés à collecter des variétés rares de basilic ou de salade, on est prêts à vous inviter à une expédition dans le Caucase. On fait des stages et des conférences, on invite des étrangers, la coopération scientifique nous intéresse beaucoup. Merci.

Daniel Vuillon
- Merci pour cet exposé, qui révèle bien l’humanisme et l’esprit d’ouverture qui caractérise l’Institut Vavilov. Dominique Florian va maintenant nous expliquer son travail et celui de l’IRABE (Institut de Recherche en Agriculture Biologique pour l’Europe), dont elle est présidente et fondatrice.

Dominique Florian
Il y a deux volets à la biodiversité : les végétaux et les animaux. Il y a des problèmes énormes de conservation avec les animaux.En 1980, nous avons fondé l’IRAAB (devenu IRABE[2] depuis). J’avais rédigé une proposition de loi, et lancé un appel avec plusieurs scientifiques, notamment du Museum d’Histoire Naturelle. On n’a pas pu créer le conservatoire qu’on voulait, mais un budget a été accordé à l’INRA pour conserver les races animales.Les problèmes les plus graves sont peut être ceux des races rustiques d’herbivores, qui avaient une adaptation exceptionnelle aux terroirs. Les hommes dépendent des herbivores pour leur alimentation, mais aussi pour la fertilisation des terres. La fertilisation par les herbivores est indispensable, comme le montrent les expériences faites à l’IRABE. En France aujourd’hui, 70% du cheptel bovin vient de la Frisonne-Pie Noire. Ces vaches sélectionnées à outrance font deux lactations seulement, après elles sont réformées. Elles sont poussées à 8 ou 9000 litres de lait par an. Races nouvelles et alimentation poussée provoquent des problèmes de santé. Ces animaux d’« élite » sont très fragiles. Les races anciennes coûtent beaucoup moins cher au paysan.Ces animaux sélectionnés sont déformés, anormaux. Leurs déjections sont malsaines. Les races anciennes ont des bouses d’une qualité exceptionnelle. La qualité du fumier dépend de la santé de l’animal. En outre, les races anciennes avaient des qualités maternelles, les vêlages étaient faciles. Les animaux se nourrissaient de prairies naturelles, de vaine pâture, de ce que l’homme ne pouvait manger. Aujourd’hui, il faut cultiver, fabriquer et importer l’aliment du bétail. Les races rustiques ont une exceptionnelle faculté de digestion des fourrages grossiers. Cette qualité - la rusticité - est primordiale. Quelques exemples de la situation des races bovines en France : - Armoricaine : 100 vaches seulement à ce jour. C’est une race mixte lait-viande. Maintenant on spécialise les races, c’est très dangereux à tous les niveaux. - Bordelaise : 30 individus. Leur fumier enrichissait les vignobles des Graves et du Médoc. - Bretonne-Pie Noire : un millier d’animaux. Race très rustique et économe.- Ferrandaise : il y a 25 ans, il restait 300 vaches et 3 taureaux, aujourd’hui 800 animaux. Race adaptée à la montagne.- vache du Léon : 210 bêtes.- Lourdaise : 130 vaches.- Nantaise : 280 vaches.En Afrique, dans beaucoup de pays on utilise la vache pour la fertilisation des terres. L’introduction de races des pays du Nord a des conséquences néfastes. Un cas il y a quelques années : des vaches européennes ont été introduites, puis une grande sécheresse est arrivée ; les animaux importés sont morts, les autres ont pu parcourir une grande distance jusqu’aux oasis, et ils ont survécu. Cas de la race Aubrac, en France : il y a 25 ans, on disait qu’il fallait la supprimer. La plupart des éleveurs ont choisi la Holstein, ils ont eu beaucoup de problèmes. Quelques uns ont gardé les Aubrac, très résistantes au climat de l’Auvergne. Aujourd’hui c’est eux qui s’en sortent le mieux.Ça paraît dépassé de s’intéresser aux races de chevaux de trait, il y en avait 9 en France. Depuis un an, il y a un programme de conservation. La Chine en a acheté beaucoup, et aussi l’Allemagne, pour le débardage.Il y a aussi les races de chèvres, les moutons, les volailles, etc.La conservation des animaux est difficile, il faut impérativement que les éleveurs participent. On fait bien de la semence congelée, mais ça ne suffit pas. Dans les AMAP, il faudrait un encouragement à utiliser les races menacées, ne serait-ce que pour la qualité des fumiers. Les expériences de l’IRABE montrent que quand le végétal a été bien fertilisé, il a une bien meilleure résistance aux maladies et aux parasites. A l’IRABE, nous avons une vigne qui n’a jamais été traitée et qui n’a pas de maladies. Mais aujourd’hui on ne trouve plus de fumier, ou alors loin. Le transport peut coûter 10 fois le prix du fumier. Aux Philippines, il y a une race de poule qui résiste aux maladies et se protège des prédateurs en volant dans les arbres : il en reste moins de 1000. En Croatie, il reste 50 cochons d’une race ancienne adaptée au plein air et à une alimentation minimale. La FAO considère que le taux de disparition des races animales est alarmant. Une fois disparue, il est impossible de reconstituer une race. S’il reste trop peu d’animaux, il y a des problèmes de consanguinité qui peuvent conduire à sa disparition. Dans tous les pays où le réseau Urgenci est présent, il faudrait faire l’inventaire de ce qui reste. D’après la FAO, il n’y a pas d’inventaire général des races animales. Les races rustiques sont adaptées à des particularités locales qu’on ne connaît pas toujours. En sélectionnant sur la productivité, on a négligé tout le reste. Alors qu’une vache de race ancienne peut vivre de 12 à 14 ans, les vaches de race moderne sont abattues à 6 ans, or les 2 premières années d’élevage, pendant lesquelles la vache ne produit pas, coûtent cher, c’est un non-sens économique que de tuer une vache de 6 ans. Dans les AMAP on peut sortir de cette logique.

Daniel Vuillon
- Beaucoup d’AMAP viande sont motivées par la défense des races locales.Voici maintenant le témoignage de Cyriaque Crosnier-Mangeat, fondateur de l’entreprise de semences Agrosemens, qui participe au projet de partenariat entre Urgenci et l’Institut Vavilov. Cyriaque Crosnier-Mangeat Agrosemens est basée en Provence, elle a été fondée il y a 5 ans, dans le but de promouvoir les variétés anciennes de plantes potagères en bio et biodynamie. Dans le projet de partenariat avec l’Institut Vavilov, nous apportons notre savoir-faire pour multiplier la semence. Dès ce printemps, nous mettons en culture les échantillons obtenus de l’Institut.

Oumar Diabate, vétérinaire et paysan malien
- En Afrique, l’accès à la diversité est un gros problème. Par exemple, il est très difficile au Mali de trouver plus de 5 variétés de tomate.

Philippe Carbon
- J’interviens comme porte-parole du groupe des maraîchers du réseau des AMAP de Midi-Pyrénées, avec une proposition.Ce groupe comprend une soixantaine de maraîchers. Notre constat est qu’il y a une évolution catastrophique au niveau de la qualité de la semence disponible sur le marché, et un envahissement par les hybrides F1. Les F1 résultent d’un mode de croisement particulier, si on ressème leurs graines, on a de mauvais résultats. D’autre part il y a une perte de soins dans la sélection des non-F1. Le commerce de la semence est pris dans une logique où on en arrive à Monsanto.Notre idée est d’initier un mouvement de réappropriation de la fonction de production et de sélection de la semence par les paysans eux-mêmes, de retrouver cette partie de notre métier, en s’appuyant sur les ressources des grandes collections comme celle de l’Institut Vavilov. Par exemple, nous avons retrouvé à l’Institut Vavilov l’oignon Jaune de Moissac, sans doute disparu des champs et des jardins.C’est un appel à nous fédérer, sur le principe : une ferme, une semence, en constituant une bourse d’échange, et non un marché, et en produisant de la semence de qualité professionnelle, sans manipulation de la fécondation et en appliquant les méthodes de la sélection massale.On est en train d’établir un questionnaire destiné aux producteurs, pour évaluer leurs besoins et leurs possibilités de contribution.Il nous faut nous réapproprier les savoir-faire spécifiques de la production de semences. C’est un rassemblement non pour l’élitisme, mais pour l’efficacité.On aimerait voir cette proposition reprise par Urgenci. Merci à l’Institut Vavilov d’être un de ces « greniers ».

François Oulmont, maraîcher dans les Alpes de Hte-Provence
- Merci aux collègues de Midi-Pyrénées, il faut qu’on se rapproche.Il y a un problème avec les F1, mais aussi un problème de définition des variétés anciennes : des choses très différentes circulent parfois sous le même nom, par exemple pour certaines variétés de tomate.Les résultats de certains centres de recherche montrent l’intérêt des variétés anciennes, pour le rendement et la qualité gustative, nous en AMAP on va plus loin : chaque année, pour 15 variétés de tomate, on fait remplir aux consommateurs un questionnaire sur le goût et les possibilités culinaires des variétés, ensuite on définit ensemble le choix de meilleures variétés. On a un gros travail à faire en commun.Concernant la biodiversité animale : ici on a un problème avec la gestion de la matière organique des sols, on est complètement déficitaires en fumiers. On a tous trop peu de terre pour avoir seulement une vache, on est tributaires d’usines qui fabriquent des amendements avec des matières premières dont on connaît mal l’origine.

Annie Weidknnet, présidente du réseau de AMAP de Midi-Pyrénées
- La première AMAP en Midi-Pyrénées en 2003 s’est constituée autour de races animales rustiques, porc noir, brebis Manech et Rouge du Roussillon, vache Gasconne.Aujourd’hui il y a le problème de la distance entre les zones maraîchères et les zones d’élevage, autrefois dans les ceintures vertes il y avait de l’élevage.

Une consommatrice en AMAP
- Est-ce qu’on peut faire quelque chose pour Kokopelli ? Slow Food encourage les produits à base de variétés locales.

Daniel Vuillon
- Le problème de Kokopelli est franco-français. Dominique Guillet est un des meilleurs défenseurs de la biodiversité.Il faut faire évoluer la réglementation. En France, c’est un carcan par lequel on ne peut produire que des graines inscrites sur un catalogue officiel. On va faire un inventaire des réglementations des différents pays, et on fera évoluer les plus mauvaises en s’appuyant sur les meilleures. C’est pour ça que dans les partenaires du projet avec l’Institut Vavilov on a inclus Kokopelli, mais aussi le GNIS, qui gère le catalogue officiel français. On a besoin de leur participation pour faire évoluer la réglementation.Par exemple au Japon l’usage de la biodiversité est libre, aux USA aussi, etc.

Philippe Carbon
- Ça n’empêche pas le Japon d’être envahi par des semences en provenance de Chine. Un producteur américain Je n’ai le droit d’utiliser que de la semence certifiée organique. Il y a ce problème avec la production certifiée.

Anna Artemyeva
- Chez nous, l’Etat encourage la biodiversité. Il existe un registre d’Etat des variétés autorisées à la culture sur le territoire de la Fédération. Il est assez facile d’y introduire une nouvelle variété. En 2007, il y avait 400 tomates et 500 concombres sur ce registre. Par exemple si je pense qu’il serait souhaitable d’introduire une variété, je remplis une fiche descriptive. Il faut que la nouvelle variété soit différente des autres, pas forcément que le rendement soir meilleur. Cette procédure est obligatoire : il est interdit de vendre une semence qui n’est pas inscrite sur ce catalogue.L’Institut Vavilov garanti la pureté variétale, et la non-contamination par des OGM, mais pas un label « bio » ou « organique ».

Daniel Vuillon
- L’Institut Vavilov donne de petites quantités de semence. Il faut la multiplier conformément à la réglementation de son pays ou de son label. Frédéric Swabb, producteur de fruits en Alsace.Il y a le même problème avec les variétés fruitières. Il y a un travail de fond à faire avec ces variétés, au niveau national et international.

Dominique Florian
- J’allais en parler. Il y a une érosion dramatique. La Politique Agricole Commune a introduit l’obligation de calibrage, l’interdiction des petits fruits, etc. Il y a une pression forte de la Répression des Fraudes. Des propositions de participation à un groupe de travail « biodiversité » d’Urgenci on ensuite été enregistrées. - X. fait la proposition que chaque AMAP adopte une variété. Proposition reprise par Dominique Florian à propos des races animales. - Pierre Ferreti souligne l’importance de la biodiversité sauvage. - X. fait une proposition de coopération avec l’Institut Français de la Biodiversité (www.gis-ifb.org). - La coopérative italienne IRIS : production de blé dur pour la fabrication de pâtes. Question à l’Institut Vavilov : est-ce qu’il y a des vaiétés de blé dur dans lea collection de l’Institut ? Réponse d’Anna Artemyeva : il y en a. Le catalogue de l’Institut est consultable en ligne, sur le site de l’Institut : www.vir.nw.ru. IRIS est intéressé et disponible pour de l’expérimentation.Coordonnées : mantovani.fulvia@irisbio.com - Frédéric Swabb propose de créer un groupe de travail d’arboriculteurs. - François Verrier propose la participation du CETA d’Aubagne, dont il est salarié. Le CETA maintient une collection d’oliviers. cetaaubagne@free.fr - Cédric Rapaille, amapien de Hte-Savoie, évoque la nécessité d’une convention avec l’Institut Vavilov, qui reposerait sur les principes de gratuité et de réciprocité, et qui serait validée par le réseau avant sa mise en place. - Marc MosioAuto-suffisance alimentaireTél 06 32 77 49 60ecoslogic@yahoo.com - Olivia AfanassieffCh. De Campréoux13250 Cornillon-ConfouxTél 06 20 69 42 12Ingénieur en agriculture, a travaillé 12 ans à Moscou. Offre de service pour les relations avec la Russie. - Eric EscoffierProposition de développer les ressources alimentaires issues de plantes ligneuses. Propositions de l’atelier « biodiversité » à l’Assemblée Générale L’atelier a fait un constat sur la situation de la biodiversité cultivée qui se réduit à un mot : urgence !Il a confirmé l’intérêt de l’action-pilote initiée par Urgenci avec l’Institut Vavilov. Il y a maintenant une convention de partenariat à rédiger et à proposer au réseau pour validation.Il note la nécessité d’un large travail d’inventaire, et fait une proposition de méthode. Travail d’inventaire : - faire un inventaire des réglementations nationales concernant les semences, et un examen des cahiers des charges bio/organique par rapport à l’origine des semences.- recenser et développer les inventaires d’espèces, races et variétés végétales et animales menacées, ainsi que des politiques publiques de conservation.- Faire l’inventaire des centres de ressources et des collections, publiques, associatives, privées, etc. et celui des partenariats potentiels avec ces structures.- Faire un inventaire des pratiques de production/reproduction des semences. Propositions de méthode :Ce travail devrait commencer au niveau local, et être porté par les réseaux locaux d’AMAP. Il s’agit de fédérer des initiatives locales, portées par des paysans et consommateurs acteurs du réseau.

Rapporteur : Pierre Besse. Le 09/02/08

Sources :
L’accession est l’échantillon élémentaire d’une collection variétale, un lot de graine d’une variété donnée et d’une provenance donnée.
Institut de Recherche en Agriculture Biologique pour l’Europe. Ferme expérimentale de l’IRABE, Loriol-du-comtat 84870 Carpentras, France.